Roro a dit des trucs hyper bien vus (pour un ingénieur) sur la convivialité de ce rendez-vous annuel irremplaçable qu’est le Trophée, sur son succès jamais démenti (plus de 20 équipes inscrites encore cette année), sur l’accélérateur de dossiers que constituent les rencontres sur le terrain (le nombre de dossiers en souffrance qui sont sortis des limbes grâce à ce tournoi : “Tu la vois c’te boule ? Y a pas des kilomètres que tu t’la manges entre les deux yeux si mon dossier passe pas au prochain conseil. Ch’t’aurai prévenu…”). Il a aussi parlé de l’impéritie des organisateurs qui, inconscients Pitt Boules, ont pour la première fois fait l’impasse sur le pot d’ouverture (ze opening drink, dans le jargon). Il a souligné, le Roro, que les Pitt Boules allaient certainement se reprendre. Y regardait fixement ses boules en disant ça, l’avait l’air songeur.
Il a enfin rappelé deux règles essentielles du tournoi : le fair-play (même si bon, y a des limites à tout… quand je perds face à un juriste ou un comptable, j’ai des envies de baston, c’est humain) et la propreté du site, par respect pour les habitants du square, qui tolèrent nos ébats boulistiques quotidiens (quelle santé).
Quant à Lydie, invitée d’honneur de cette journée d’ouverture, elle a remercié le Comity et rendu hommage à quelques-uns de ses glorieux prédécesseurs : Maurice François, Pierre Bizeul, Nini la Rousse et la Francine Tankalait qui, en leur temps, ont eux aussi procédé au lancer de cochonnet qui marque le départ officiel des rencontres.
Notons que Lydie a déclaré solennellement l’année 2011 année du chapeau, mot d’ordre que les équipes dignes de ce nom auront très certainement à cœur d’honorer lors des matchs à venir.
À ce moment, place fut faite aux équipes des poules A et B. Mais il est 23 h 45 et c’est pas maintenant que je vais me lancer dans des comptes-rendus de matchs à n’en plus finir, d’autant que j’ai rendez-vous chez le dentiste demain matin à 8 heures, rapport à l’abcès que j’ai chopé la semaine dernière, vingt dieux j’en ai chié, heureusement j’ai un pote dentiste qui m’a faxé une ordonnance au boulot pour des antibiotiques, je vous dirais bien la marque mais j’ai pas la mémoire des noms de médicaments, c’est comme pour les noms et la couleur des bagnoles, alors là, j’ai beau faire des efforts, macache, tiens une fois ça m’est arrivé qu’on me demande, pour des papiers ou je n’sais quoi, la couleur de ma voiture, eh ben tiens ! je ne m’en souvenais plus, fortiche, non ? En même temps si j’ai pas la mémoire de ce genre de choses, c’est sans doute qu’elles m’intéressent pas, et c’est vrai que les bagnoles et les médocs, c’est pas franchement ma tasse de thé ; quand je dis ma tasse de thé, c'est façon de parler, même si je me suis pas mal mis au thé depuis ces 10 dernières années. Avant j’étais plutôt café, c’est marrant. Y en a , t’auras beau dire et faire, y resteront toute leur vie café. Ou toute leur vie thé. Ou rien. Moi, j’ai changé en cours de route. Bon, y a plusieurs écoles, quoi.
Mais les matchs de boules, là… super.
Y eu des gagnants, je sais.
Bon, faut voir.
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